jeudi 5 janvier 2012

Vendredi 30 décembre : Une aurore boréale, enfin !


Aujourd’hui, c’était la journée « liberté » dans l’emploi du temps chargé que Guillaume nous avait concocté !
Après un réveil plutôt difficile (une bonne demi-heure de retard sur l’horaire initialement prévu), nous sommes allés louer des raquettes. Nous avions dans l’idée de longer le lac immense qui s’étend d’Abisko jusqu’à Kiruna : le Torneträsk ! Nous avons donc suivi une piste de randonnée en direction d’un village un petit peu plus au Nord d’Abisko : Björkliden ! 


Le chemin était très bien, nous avons croisé la partie transformée en été en réserve pour les oiseaux et sommes enfin arrivés au bord du lac. Il fait 7 km de long et 70 km de large. Normalement, à cette période il est entièrement gelé. Pour le moment, ça n’est pas encore le cas. Nous avons appris que les éleveurs de rennes samis qui vivent de l’autre côté, le traversent avec leur troupeaux une fois que le temps le permet pour redescendre leur bêtes dans les forêts de la vallée.

Notre balade a duré trois heures et faisait à peu près 5km (ben oui, vous ne vous rendez pas compte, les raquettes, ça pèse donc ça ralentit !). Bon, il faut aussi dire que nous avons eu un petit problème technique…ou pour être plus précise : que "J"’ai eu un petit problème technique. Après avoir consciencieusement suivi la piste balisée, nous avons eu envie de faire un peu de hors-piste comme la veille avec la guide. Nous nous enfoncions jusqu’aux genoux mais ça ne nous a pas découragé ! Au moment de sauter un petit ruisseau, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis élancée en avant. Pour la précision, le ruisseau devait faire « au-moins 50cm de large » !!! Bref, normalement, aucun problème. Mais bien sur, j’ai réussi a mal m’y prendre, me suis emmêlée les pinceaux (ou plutôt les raquettes) et me suis retournée le pied. Pour ceux qui s’inquièteraient, mon pied va bien et même très bien par contre la raquette… c’est elle qui a tout pris et évidemment elle a cassé. Bref, Paul le bricoleur a réussi à faire une réparation de fortune sans couteau, sans ficelle mais avec la lanière des bâtons. J’ai récupéré ses raquettes intactes et il a portées les miennes sur le retour.

L’après-midi a été consacrée à la sieste mais aussi a une conférence avec un photographe et biologiste qui nous a montré ses photos des parcs nationaux de Laponie avant de nous servir le discours qu’on entend depuis que nous sommes arrivés : ce soir est « le meilleur soir » pour observer des aurores boréales… On est plus dupes, on y croit plus !

Un diner et un sauna plus tard, nous avons  décidé de consacrer cette soirée encore une fois nuageuse à un jungle speed Kung-Fu Panda 2.

Il était presque minuit quand nous nous sommes dits bonne nuit. Heureusement que Paul a regardé par la fenêtre pour nous faire remarquer que le ciel était complètement débarrassé de ses nuages. Ni une ni deux, nous nous sommes rhabillés pour sortir et là :
Wow
WOW
WOW
WOW
Une aurore Boréale…magnifique, intense, dansante, juste devant nos yeux ! On n’en revenait pas. Et dire qu’on a failli la manquer ! Nous nous sommes dépêchés de nous déplacer à un endroit débarrassé de la pollution lumineuse (et des touristes cons) pour pouvoir en profiter pleinement. 

En tout, nous sommes restés 1h, allongés ou assis dans la neige à l’observer. Nous avons eu énormément de chance. Selon les locaux, elle était particulièrement intense et ils n’en voient qu’une à deux fois par mois comme celle-ci ! Elle était magnifique. Il est difficile de décrire une aurore boréale mais on pourrait dire que cela ressemble à une bande de couleur (généralement verte) qui danse. Oui, oui qui danse. On l’a vu bouger, se déplacer, se tordre, onduler… Bref, un vrai spectacle ! Le moment le plus magnifique a été celui où elle a explosé. Elle avait quasiment disparu et elle s’est régénérée à une vitesse spectaculaire. En une minute elle a recouvert le ciel entier en nous entourant de toute part de sa couleur verte. Nous avons même vu quelques pointes rouges aux meilleurs moments ! Sur les coups d’une heure du matin, nous sommes rentrés nous coucher, des images, plein la tête, pas près d’oublier le spectacle auquel nous venions d’assister.




Nous qui désespérions d’en voir une…nous avons eu la chance d’en voir une particulièrement intense. Bien sûr, nous retenterons notre chance demain, il paraît que le lendemain d’une très belle aurore boréale, une deuxième nuit peut être propice à de nouvelles perturbations.

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