lundi 31 octobre 2011

Nouveau cours : Gender and Economics

En Suède, le semestre est divisé en 4 périodes d'un mois chacune correspondant à 7,5 crédits ECTS. Les deux premiers mois, Guillaume et moi avions un cours en commun "Accounting Issues". 

Aujourd'hui j'ai commencé un nouveau cours : Gender and Economics qui pourrait être traduit par Economie et Genres.

Les Gender studies, dont le but est d'étudier les différences entre les sexes, sont des domaines d'études récents. Les premières recherches ont débuté il y a environ 25 ans. Elles ne couvrent pas seulement l'économie mais aussi la biologie (et la théorie du déterminisme biologique), la psychologie, l'anthropologie, la sociologie et les sciences politiques.




La professeure qui nous donne le cours est une ancienne diplômée du MIT. Elle est canadienne et c'est une sacrée personnalité. Elle nous l'a précisé, ce cours n'est pas fait pour faire du féminisme de bas étage ni pour s'apitoyer sur le sort des "pauvres" femmes. Nous avons pour but de relever les différences qui existent, d'en rechercher l'étendue et d'essayer d'avancer des explications.

Le programme du cours est plus ou moins le suivant :
1. Définition du genre et des méthodes économiques utilisées dans le cadre des problématiques de genre. 
2. Travail et discrimination: Une analyse des causes des inégalités de revenus. Comparaison entre la Suède, les USA et le Canada.3. La participation au marché du travail et ses implications pour la structure familiale (y compris l'emploi piège de la pauvreté, le chômage parmi les femmes et le rôle de la politique dans une perspective comparative). Mais aussi une analyse du marché de mariage ou du marché de la beauté ...
4. La ségrégation sexuelle dans le milieu de travail. Comparaisons internationales des indices de ségrégation et théories de la ségrégation. Une analyse de la  relation entre la ségrégation et les effets de la ségrégation sur le revenu au travail et les instruments de politique intérieure.


Le livre qui nous servira de support est : The economics of women, men and work, Francine D. Blau, Marianne A. Ferber, Anne E. Winkler, sixième edition. Le livre à l'air très complet. Il contient beaucoup de statistiques, plutôt à jour sur la Suède et les pays Anglo-Saxons.
Contrairement à ce qu'on aurait pu penser il y a pas mal de garçons qui suivent ce cours... La proportion est d'environ 2/3 de filles pour 1/3 de garçons.

Le premier cours a été intéressant et prometteur. J'ai deux demi-journées de cours par semaine accompagnées de lectures de préparation. Le cours se validera selon 2 critères : le passage d'un examen écrit à l'issue du cours et la réalisation d'un papier de recherche sur le sujet de notre choix.

Pour ma part, je n'ai pas encore fixé mon sujet. Néanmoins, je pencherais bien pour une problématique telle que :

Quelle est l'influence de la maternité sur la carrière d'une femme aussi  bien en terme de salaire que d'avancement ?

Qu'est ce que vous en pensez ?


2 commentaires:

  1. Je veux suivre le cours ! :-)

    Pour le sujet, j'ai une expérience certaine... Enfin, trois expériences pour être précise. Mais je ne saurais quoi en déduire... Les choses doivent être bien différentes entre une ouvrière, une cadre et une dirigeante. sans compter les différences entre pays, les secteurs d'activité etc.

    Si quelqu'un traite des raisons qui font qu'on ne trouve que très peu de femmes dans les comités de direction,à peu près autant dans les activités de levée de fonds (je l'expérimente quotidiennement en ce moment), idem pour les équipes d'ingénieurs dans les hautes technologies (vous en connaissez beaucoup vous des Directeurs de la R&D femmes ?), et bien, si quelqu'un ou quelqu'une traite ce sujet, j'achète sa thèse :-)
    Dominique MEDA a beaucoup écrit en France sur des sujets connexes. "Le temps de femmes" traite ainsi du partage des rôles et de l'égalité professionnelle.
    Bon stop, je serai intarissable sur ce sujet.

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  2. Le cours est super intéressant...
    Et quoi qu'on pourrait en croire il y a eu énormément d'études sur le sujet.

    Par exemple, il a été estimé qu'une femme perd environ 7% de salaire si elle a un enfant (comparativement à ce qu'elle aurait gagné si elle n'en avait pas eu). En plus, cette étude est faite sur toute la société et j'imagine que comme vous l'avez dit, la différence est bien plus importante pour les femmes cadres.

    Un autre sujet intéressant est celui des quotas. Quelle est leur influence ?
    Je crois qu'il y a eu des études suite aux quotas instaurés en Norvège pour les comités de direction...

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